Biennale 2008 : encore pire que prévu...
Au vu des résultats calamiteux des précédentes biennales de céramique à Vallauris, et compte tenu de l'obstination particulièrement sotte des organisateurs dans leurs choix (enfin, pas sotte pour tout le monde, voir nos précédents articles sur le sujet...!), nous savions que le nombre d'entrées serait probablement une nouvelle fois en baisse.
Ce n'est rien de le dire. De 220 000 entrées lors des premières éditions, nous étions tombés à 18 400 en 2006 (sur 6 mois au lieu de 2 !) à 1€ l'entrée, autant dire, gratuite. Encore a-t-il fallu saisir la Commission d'Accès aux Documents Administratif pour obtenir ces chiffres, et nous n'avons jamais eu le coût total, ce qui place le maire de Vallauris en position d'abus de pouvoir. Et faut-il aussi croire ces chiffres, quand on sait que les informations fournies par la mairie sont systématiquement trafiquées.
18 400, ce n'était rien ; or, d'après certaines fuites, nous en serions à -70% ! Bientôt, nous aurons des chiffres d'entrées négatifs !
Ce qui ne change pas, par contre, ce sont les coûts, les voyages des uns et des autres (le maire n'avait-il pas cru utile de se rendre...en Chine en 2006 ?), la grande bouffe avec les copains (chez Llorca, bien sûr!!), les faux-frais, les vraies dépenses, etc. Cette gabegie éhontée met le budget "animations" de la ville à plat (on parle de 700 000 €, mais impossible d'obtenir les chiffres, et ne comptez pas sur l'opposition municipale pour les avoir : elle est nulle à pleurer).
Une nouveauté dans ce désastre : le prétendu musée (!!!) du kitsch. Les initiateurs doivent s'imaginer que ce qui est moche est nécessairement kitsch. Et alors que Vallauris n'avait rien à apprendre en matière de kitsch pur et dur (voir les fameuses veilleuses des années 50-60), on vient nous bassiner avec une vingtaine de mochetés dont la plupart relèvent d'un parti pris de laideur, n'ont donc pas la spontanéité du kitsch, et, de surcroît, sont pour beaucoup tristes et prétentieuses à en attraper des aphtes.
Evidemment, selon la vulgate instaurée par les apparatchiks locaux, il fallait à Vallauris exclure la céramique de Vallauris. "A beau mentir qui vient de loin".
Mauvais goût, tristesse, prétention ; l'ennui se distille à chaque pas, mais il existe une consolation : ça coûte très cher au contribuable.