Lassé de son séjour forcé à l'Ile d'Elbe, où il avait été conduit après sa première abdication, Napoléon, encouragé par les nouvelles qui lui parvenaient du continent, et qui indiquaient un fort mécontentement envers les Bourbons de retour, décida de revenir en France. Ce fut ce que Stendhal appela "l'entreprise la plus romanesque du siècle". Embarqué le 28 Février 1815 de Porto Ferraio avec quelques centaines d'hommes (de 600 à 900 selon les sources), il fit terre le 1er Mars 1815 à Golfe-Juan, que l'on appelait alors le Golfe Jouan pour désigner la partie maritime, le bourg lui-même étant le "Quartier de la Mer" de Vallauris. Il fut accueilli entre autres par un potier-aubergiste du nom de Jourdan, dont les descendants habitent toujours la commune.
Le voyage accompli par la petite troupe, laquelle grossissait d'ailleurs à chaque étape, appelé "Le Vol de l'Aigle", marqua le début des "Cent-jours", qui durèrent en fait cent-dix jours, lesquels se terminèrent le 18 Juin par la défaite de Waterloo et l'abdication définitive de Napoléon.
Chaque année, une commémoration de l'événement est organisée, avec une reconstitution "historique" plus ou moins fidèle, qui rassemble des associations spécialisées, et reçoit de nombreux spectateurs.
Une stèle a été érigée sur le port de Golfe-Juan, et marque le point de départ de la célèbre "Route Napoléon"
Les montagnes sont directement sorties de l'imagination du peintre et du graveur autrichiens qui ont rapporté la scène; les soldats allongés sur le sable se font sécher au soleil, après avoir dû sauter dans l'eau, sans doute pour amarrer les barques de débarquement.