Un machin aux enchères
Etant abonné aux alertes de ventes aux enchères de céramiques de Vallauris, j'ai eu ce jour la surprise de découvrir cette mer...veilleuse chose, qui sera vendue en un lieu tenu secret (si, si!) le 26 Septembre 2014.
Cette oeuvre, que le commissaire-priseur hésite à qualifier d'"Ange", provient de la collection d'un particulier, mais surtout, a été affublée en 1986 du "Grand Prix de la Ville de Vallauris" à l'occasion de la Nième Biennale.
Il n'est pas étonnant que cette manifestation ait sombré dans la confidentialité, ayant de longue date pris le parti de distribuer ses prix à des machins informes qui n'intéressent qu'une marge infime de la population, celle qui, précisément, n'aura jamais l'idée de dépenser un maravédis pour acquérir une céramique "normale" de Vallauris.
J'ai voulu un peu creuser, et me suis intéressé à la carrière artistique de l'auteur de ce truc, le nommé Alain Besson. Je n'ai pas été surpris de découvrir, pas trop facilement du reste car cet artiste n'a pas vraiment marqué son siècle, qu'il s'était consacré à réaliser des trucs et des machins que seul un spécialiste de l'art contemporain peut être assez audacieux pour qualifier d'oeuvres d'art. Ces réalisations comportent une série de poissons écrabouillés sur la neige au Groënland...Le reste ne vaut pas mieux, et ne mérite ni considération, ni critique.
Aux amateurs qui seraient tentés d'acheter ce sommet de la création humaine (activité qui rapproche l'homme de Dieu), qu'ils sachent que l'estimation faite au doigt mouillé par le commissaire-priseur est de 100 euros, ce prix comportant le socle en plexiglas avec sa pique, lequel a bien dû coûter ça. C'est d'ailleurs un accessoire qu'il sera permis de récupérer pour y installer une oeuvre plus méritoire (des tripes de poulet, par exemple).
Cela dit, tous les goûts sont dans la nature, y compris au fond des toilettes...